Pontocho

© Boyan Drenec

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Pontocho, c’est juste une rue étroite, des restos et une atmosphère de retour vers le passé. Oui, c’est une attraction touristique en soi.

Zef Kyoto Gion Shirakawa

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Je suis retourné à ce micro-café de Gion, le Zef Kyoto Gion Shirakawa, et cette fois c’est Mounir qui le tenait. Il parle français et il a tout de suite détecté mon accent quand j’ai baragouiné un bonjour en japonais. Il est venu de Tunisie au Japon avec sa femme il y a dix ans, pour faire de l’Aïkido et il ont eu envie de rester. Je peux les comprendre, la pensée me traverse — plus que parfois. Détail amusant, il ont eu le choix à l’époque entre Kyoto et Strasbourg.

Sans être aussi radicalement grillé qu’un espresso italien, on tend vers l’amer et les torréfactions marquées. Un poil chargé en caféine pour moi vu qu’ils ne font que des double-expresso. J’évite le surrégime et bois la moitié de ma tasse.

Journée web

J’ai passé ma journée à regarder de longs entretiens sur la chaîne Youtube Thinkerview (parlant de collapsologie, d’extinction possible de l’espèce humaine, de méthodes pour adoucir le choc à venir, etc.), quelques prises de parole de Michel Onfray sur des sujets de société, des tutoriels sur le tirage et le développement de pellicules argentiques, un film (Mon garçon, de Cédric Carion et avec Guillaume Canet) et un épisode de série tv (Seven seconds). Je n’ai pas pris de douche, je ne me suis pas habillé.

Je sens le fennec.

MonoArt coffee roasters

© Boyan Drenec

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Ça se confirme avec le Original blend du MonoArt coffee roasters, le « blend » japonais a une tendance nette pour le pas mal torréfié. Je le trouve très bon en filtre, mais j’avoue que les torréfactions du Café Bretelles m’ont aussi donné le goût de cafés plus « fruités » (lire « acides » — ou acidulés si on veut être moins polémique).

Par gourmandise, je goûte aussi l’expresso. Il est beau, la crema est soyeuse, il est plein d’arômes (keikou vers l’amer, bien sûr). Quand on l’a fini, il laisse une forte sensation de… voûte de sous-bois et de châtaigne.

L’éclairage est moyen, mais le beau comptoir en bois et le décor minimaliste font ce qu’il faut pour qu’on s’y sente bien. On pourrait chipoter que la musique est, comme dans 97,8 % des cafés — un peu forte, mais bon, ce sont des trucs détendus (Union Jack, The Album Leaf… pour ceux qui veulent savoir — merci S****m).

Parcours photo à Gion avec Sean Lotman

© Boyan Drenec

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J’ai eu la grande chance de pouvoir parcourir pendant une après-midi les rues de Gion avec le photographe Sean Lotman (cf. son livre Sunlanders). Il organise parfois des visites guidées du quartier via Airbnb. Je suis sorti de ma zone de confort et il en a résulté des photos de gens, voire même, par son intermédiaire, quelques portraits.

On y va

Ça n’est pas évident de s’autoriser des journées entières d’abandon total au farniente, avec autant de capacité d’agir qu’un fétu de paille dans l’océan. On se met à cogiter, nécessairement, et si, comme c’est mon cas, les vieux démons toquent à ma porte, on peut passer quelques mauvais quarts d’heure. La lecture et le visionnage de vidéos atténuent leurs morsures au prix, probablement, d’une certaine déconnection avec la réalité.

Par contre, le jour d’après, les batteries sont chargées à bloc et on a le désir d’entreprendre et de vivre intensément. Je pense que c’est le contrecoup de la longue journée de marche dans les dunes de Tottori et dans le parc d’Ochidani. Il faudrait que je sois un peu plus résistant à l’effort physique.

J’ai laissé mon écharpe à l’auberge, mais je crois que je confonds 11° (température maximum aujourd’hui) avec 17°.

Rien

Je reste à l’auberge, m’occupe des photos prises à Tottori et regarde des entretiens Thinkerview : Cédric Villani, Idriss Aberkane et Frédéric Taddéï sont plus quelconques que celui avec Stiegler que j’ai regardé hier. Les conférences de Barrau étaient elles aussi bien plus intéressantes.