Tatamisation

Un gaikokujin (abrégé en gaijin) qui rejette son identité et qui veut devenir plus japonais que les Japonais a été tatamisé.

Un équivalent local de l’américanisation, en quelque sorte.

Le 28mm, c’est athlétique

Je pars visiter le temple d’Inari, aux 10 000 torii, avec un petit grand angle de 28 mm fabriqué par Miyazaki-san.

Hé ben c’est coriace, pour un habitué du 50 mm. Il y a trop de choses à gérer dans le cadre, il faut regarder autrement. Voir les grandes masses plutôt que les surfaces.

Théorie du voyage

Michel Onfray / THÉORIE DU VOYAGE

J’aurais au moins, grâce à ce livre, jeté aux orties ma répugnance à planifier quoi que ce soit lors de mes voyages. Au nom d’une pseudo-recherche « d’ouverture à ce qui peut venir », je me retrouvais dans un triangle des Bermudes de routine molle du genou.

Place à la recherche sur internet, la découverte de sites réels sur les sites web pour touristes et à la planification des itinéraires.

Pour moi c’est une révolution copernicienne un changement.

% Arabica

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

% Arabica a la réputation de faire l’un des meilleurs cafés de Kyoto. Je ne peux rien dire deur café filtre, mais l’expresso est excellent. Il va falloir que j’y retourne pour le déguster en étant moins distrait par l’environnement.

mercredi 7 février 2018

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

Le % Arabica d’Arashiyama. Sans commentaire.

Journée série télé

Il pleut, la fatigue de la balade sur le mont Daimon-ji la veille aidant, je passe ma journée au lit, à regarder une série policière britannique : Paranoïd. C’est un histoire de lanceur d’alerte sur l’industrie pharmaceutique qui tient à peu près la route, mais qui tire aussi une grande partie de son intérêt des personnages de l’équipe policière de la petite ville de Woodmere. Un peu dépassés par l’ampleur de l’enquête, cette belle équipe de bras cassés pleins de problèmes personnels s’en sort plus qu’honorablement. Leurs collègues allemands de Düsseldorf — pleins de réparties smart, plus affûtés, plus typés « série américaine » — offrent un contraste parfois amusant.

Je sors quand même trois heures, le temps d’aller prendre un café et deux croissants, un pain à la crème et un chausson aux pommes (!) à l’Oasis local (c’est le nom du supermarché). Contre la vitre extérieure, ils ont des tables équipées de prises de courant pour les ordis ou les téléphones, où l’on peut déguster son café et travailler. Yasu, le gérant de la Meguri Guest House,  vient y faire une apparition, on bavarde un peu avant l’arrivée de ses amis.

Takeharu

© Boyan Drenec

Après avoir mangé un panino accompagné d’un très bon Genmaicha (thé vert aux grains de riz soufflé) au Café Bachō — que je recommanderais sans réserve, si ce n’était pour ses tarifs touristiques — j’ai entamé la balade de 2 kilomètres du Chemin des Philosophes.

J’ai à peine fait trois pas qu’un cycliste me hèle et me demande si je cherche quelque chose.  Takeharu est très sympathique, on bavarde un peu, il parle quelques mots de français en plus ! Je lui raconte que la serveuse du Café Bachō est française de Belgique (oui, ça existe). Au bout d’un moment j’ai l’idée de faire son portrait et lui propose d’en voir le résultat sur le blog.

On se quitte après une dizaine de minutes de bavardage, il me tend un dépliant. C’est un prospectus des Témoins de Jéhovah. Au milieu des divers temples de multiples sectes bouddhistes du quartier, ça ne dépare pas trop.

Nama yatsuhashi

© Boyan Drenec

Mon premier nama yatsuhashi depuis que j’ai mis le pied sur le sol nippon. C’est une pâtisserie à base de pâte de farine de riz, translucide et au goût très neutre, enrobant une pâte de haricots azuki simple, ou au macha (thé vert). Cette version est faite avec une pâte crue (nama), il y en a aussi une version avec une pâte légèrement cuite, que je ne connais pas (encore).

Ç’est assez peu sucré quand le on compare à la pâtisserie française, et c’est oshii (délicieux).

Le flou

Un photographe qui n’a pas compris qu’il fallait avant tout simplifier ses vues et être capable d’en justifier le détail est artistiquement mort.

Henri Peyre
Flou du peintre, flou du photographe

La radicalité affichée de cette conclusion m’a fait sourire, mais le contenu de cet article offre un point de vue stimulant sur la relation entre le dessin et la photo, qui mérite cinq minutes de lecture.

Gion

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

Quand je photographiais le pot de feuilles rouges, ça a fait sourire une passante japonaise.

Une expo Van Gogh et le Japon au Musée d’Art Moderne m’a fait un peu le même effet que l’expo Gauguin à Bâle : un choc. Un choc de se rendre compte de la vacuité insipide d’une reproduction quand on la compare à l’original.

Je note ces tableaux que j’ai beaucoup apprécié et sur lesquels il faudra que je revienne — en les regardant dans un livre, ou sur écran, certes.

Vincent Van Gogh
Rue à Sainte-Marie-de-la-Mer (1888)
Laurier-rose (on y voit un livre d’Émile Zola : La joie de vivre)
Les Peiroulets

Et un tableau de Soboku Suita, un artiste japonais au style… à l’opposé de celui de Van Gogh :
Garden of Daigoji temple

Zoo de Kyoto

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

© Boyan Drenec

Je ne savais pas comment photographier les animaux du zoo. J’avais une sorte de réticence vaguement comparable à celle que je peux ressentir devant les êtres humains.

Le gorille était colossal.

Le panda roux était kawaii.

J’ai trouvé que la plupart des animaux semblaient plutôt bien s’accommoder de la captivité, mais ce n’était certainement pas le cas du tigre, qui tournait en rond dans sa cage, et qu’un idiot (adulte  en plus !) tourmentait en le suivant dans ses déplacements et en émettant des bruits.

Il y avait beaucoup d’animaux, il n’y avait pas grand monde, l’ambiance était paisible.

S’égailler

Je marche bruyamment sur le gravier, j’entends des sons curieux, sortes de picotements. Je marche avec précaution, sans émettre un son, sur le qui-vive. Une volée d’oiseaux s’égaille. Leur anonymat avait été levé.

Un Tesson de temps

Je rêve d’écrire un livre, que j’intitulerais « La perte du temps recherché ».

33:20

J’étais parti avec des idées noires, mais le nihilisme ne résiste pas à l’énergie d’un printemps au Baïkal.

37:20

Sylvain Tesson
SIX MOIS DE CABANE AU BAÏKAL

 

John Difool

Quel choix feriez-vous ?

Une réussite professionnelle assurée, en déléguant le pilotage et les choix de votre vie à quelqu’un d’autre, qui a l’avantage de l’expérience… en acceptant en quelque sorte d’être sur le siège passager ?

Ou bien prendre les décisions vous-même, dans une incertitude bien plus profonde, avec une perception plus limitée de la réalité, mais en ayant la sensation que c’est vous qui pilotez ?

Et si quelqu’un voulait s’emparer des commandes de votre vie, seriez-vous prêt à aller jusqu’à saboter votre vie pour l’empêcher de « faire votre bien »  à l’insu de votre plein gré ?

30 janvier 2018

C’est une question qui n’est pas simple à formuler, elle est trop vaste, telle quelle. Imaginons le cas d’un boxeur, par exemple, dont la carrière professionnelle doit forcément être gérée par un manager. L’alternative pour lui serait de renoncer à la compétition et de ne plus la pratiquer qu’en amateur. Est-ce acceptable pour quelqu’un de talentueux et qui a le désir de construire sa vie autour de ce sport ?