Peindre un éventail, n’était-ce pas ramener sagement l’art à du vent ?
p. 29
— C’est là que je vis, répondit l’autre. Nous sommes deux moines et cinq chats sur l’îlot.
p. 33
Matabei savait maintenant que les vrais maîtres vivent et meurent ignorés et qu’on ne pouvait espérer plus belle équité en ce monde.
p. 35
Toujours appuyé sur le bâton d’Osaki, un pan de sa chemise contre sa tempe, il se dit qu’il lui serait plus facile de rencontrer un bouddha en enfer qu’un être humain dans ses parages — à moins de s’asseoir trois années sur une pierre.
p. 103
Il s’agissait maintenant de faire le mort, longtemps, longtemps, comme une roche irradiée au césium.
p. 116
— Pourquoi quitterais-je ce paradis ? Il ne me manque rien ici, je peux même me glorifier de la compagnie d’un singe, un macaque que j’ai soigné et qui revient me voir à l’insu de sa tribu.
p. 119
Hubert Haddad / LE PEINTRE D’ÉVENTAIL