Je me mets à écrire cet article de blog, mû par la certitude qu’une discipline de travail est utile, voire nécessaire, pour faire mûrir un travail artistique.
S’ensuit un vide dans mon esprit, pas grand, mais réel.
En fait, je m’emploie à occuper un espace mental… qui semble vide. Serait-ce l’angoisse du vide qui me meut ? Le vide n’est pas le rien, cependant. Il suffit de voir ces images qui font « agir » le vide. Les espaces d’exposition dans les musées d’art contemporain, mettent en scène les œuvres dans de grands espaces vides, pour monter en épingle leur impact. L’étendue uniforme accentue par contraste la perception des détails qui fuient le centre — ou qui s’y précipitent — alors qu’ils étaient éventuellement anodins. Le vide est un outil plastique, au même titre que la couleur, par exemple. Ou le plein, ou le trait.
J’écoute en ce moment la Contre-histoire de la philosophie de Michel Onfray, à l’Université Populaire de Caen : il évoque la notion de baroque, et il semble que ce soit quelque chose d’important… J’espère en apprendre plus ce soir. En attendant je me demande si il y a quelque chose de plus opposécau baroque que le vide.
Ce désir de meubler le vide est comme un bruit de fond permanent, dans mon cerveau. Pour le couvrir, je regarde un film ou une série tv ; il m’arrive parfois de lire un livre aussi, acte qui traduit un certain désir d’élévation. Avoir une activité créatrice peut relèver de ce désir de s’améliorer. Michel Onfray a utilisé l’expression de la « sculpture de soi », il faisait référence à la pratique de certains philosophes, grecs, ou romains, à moins qu’il ne s’agisse de Michel de Montaigne…
Allez savoir, dit ma mémoire.