Il pleut, la fatigue de la balade sur le mont Daimon-ji la veille aidant, je passe ma journée au lit, à regarder une série policière britannique : Paranoïd. C’est un histoire de lanceur d’alerte sur l’industrie pharmaceutique qui tient à peu près la route, mais qui tire aussi une grande partie de son intérêt des personnages de l’équipe policière de la petite ville de Woodmere. Un peu dépassés par l’ampleur de l’enquête, cette belle équipe de bras cassés pleins de problèmes personnels s’en sort plus qu’honorablement. Leurs collègues allemands de Düsseldorf — pleins de réparties smart, plus affûtés, plus typés « série américaine » — offrent un contraste parfois amusant.
Je sors quand même trois heures, le temps d’aller prendre un café et deux croissants, un pain à la crème et un chausson aux pommes (!) à l’Oasis local (c’est le nom du supermarché). Contre la vitre extérieure, ils ont des tables équipées de prises de courant pour les ordis ou les téléphones, où l’on peut déguster son café et travailler. Yasu, le gérant de la Meguri Guest House, vient y faire une apparition, on bavarde un peu avant l’arrivée de ses amis.