J’ai été hier soir à un barbecue de solstice d’hiver, organisé par R. Ça n’était pas tout à fait un barbecue classique, puisqu’il y avait des huîtres, du chili con carne et du pudding aux oranges de Sicile. Il pleuvait, on était serrés sous un précaire toit de garden-party — ça, pour un 22 décembre à Strasbourg, c’était d’un classicisme à toute épreuve.
Comme les autres fois c’était détendu, on a pu échanger quelques bavardages de complologie, quelques blagues, potaches ou non, et en ce qui me concerne, me laisser bercer par la chaleur du brasero. À la fin, on a jeté les vaisselle en carton, les couverts en balsa et les bouteilles en plastique dans le feu en se riant des écologistes castrateurs.
Ce matin Pancho m’a réveillé à grands coups de langue sur le visage. Je crois parfois qu’il me prend pour son chiot et qu’il tient à faire ma toilette après une nuit encombrée de rêves étranges.
Poussé hors du lit par le grognard, j’arrive donc au Café Bretelles, où je lâche trois blagues coup sur coup (dites-donc l’esprit mal tourné, là au fond, j’ai bien dit « blagues »). Mes blagues étaient plutôt marrantes, alors on me demande ce que j’ai fumé. Au fond oui, qu’y avait-il dans ce chili ? D’où vient cette patate ?
ps/ Les huîtres, ça crépite en brûlant.