Présentation d’une revue photographique

PHOTO & CAFÉ 01
27/02/2021
11h à 17h
Citadines Kléber
50-54, rue du Jeu-des-Enfants
67000 Strasbourg

« Une photo qui ne s’imprime pas est une photo virtuelle ».

On rapporte que cette phrase a été prononcée pour la première fois par un célèbre mage imaginaire de l‘image et de l‘imaginaire, dont le nom se serait, dit-on, perdu voici maintenant 12 800 ans.

Trois photographes strasbourgeois apportent leur pierre à l’édifice de la dévirtualisation et s’associent pour vous présenter le premier numéro d’une revue d‘ombre, de lumière et de couleur. L’exposition Ombre & Photo 01 présente des tirages des photos du premier numéro de la revue.

La présentation de la revue et de l’exposition de tirages numériques épatants aura lieu le samedi 27 février 2021 à l’Hôtel des Citadines Kléber. Nous serons tous trois présents pour vous accueillir de 11h à 17h. L’exposition se prolongera jusqu’au samedi 27 mars 2021.

La revue Photo & Café 01 : 10 eu. + frais de port (3 eu. pour la France)

Nos comptes Instagram :
Philippe Schalk, Eno Christmann, Boyan Drenec

Objecte

— Le phénomène que vous rapportez est-il de nature corpusculaire ou ondulatoire ?
— Hein ?
— Objet ou champ ?
— Objet, objet ! Mais… quantique.
— Merdre.

La limousine d’Oncle Picsou

2020.42-02 — Kodak Portra 400

Pour trouver des titres à mes images, j’ai fortement tendance à puiser mon inspiration dans mes lectures d’enfance, ou les ouvrages de fiction qui m’ont marqué en général, en tout cas. Référence et connivence intime. Ou poésie sonore arbitraire, parfois…

Parfois ça dérape, cela dit. Le titre de l’image précédente relèverait vaguement de la blague potache de mauvaise foi (limite complotiste). Ça m’a fait rire sur le moment, pas sûr que ça paraîtra aussi pertinent dans un mois.

Un titre est comme une main qui manœuvre un outil avec plus ou moins d’adresse. Il impulse une direction, une vitesse, une rotation à l’objet. On est déjà au cœur de l’editing. De la même manière, l’association avec d’autres photos, à commencer par celle de la page en vis-à-vis, le contexte d’une exposition, vont orienter le sens du récit de l’image. De l’infinité des sens possibles on en gardera une poignée, pour les besoins du moment.

Perfide Albion

2020.42-25 — Kodak Portra 400

J’ai décidé pour cette année de limiter les pellicules avec lesquelles je travaille. Kodak Portra en 24×36 et Kodak Ektachrome E100 en moyen format.

L’idée est de me familiariser avec mon matériel pour apprendre à en tirer la « substantifique moelle ». L’idéal serait de n’utiliser qu’un boîtier mais je vais garder ça pour l’an prochain. Peut-être.

Si

Si j’étais un chien, je serais un épagneul (marron) ;
Si j’étais une cafetière, je serais une Moka Bialetti, mais en acier ;
Si j’étais un appareil photo, je serais un Leica M3 (de 1965) ;
Si j’étais une ville, je serais Pondichéry. Ou Vladivostok…
Si j’étais une pellicule, je serais la récente Ektachrome E100 de Kodak ;
Si j’étais un moment de la journée, je serais l’aube, juste avant que les lampadaires ne s’éteignent ;
Si j’étais une saison, je serais l’automne en Amérique ;
Si j’étais une femme, je serais la Olivia Dunham de l’univers alternatif, dans la série TV Fringe ;
Si j’étais une voiture, je serais une Fiat 500 (rouge, avec deux couches de peinture) ;
Si j’étais un scientifique, je serais Doc Emmett Brown, dans Retour vers le Futur III ;
Si j’étais un arbre, je serais un olivier, dans les montagnes ;
Si j’étais un pays, je serais l’Italie (sans les fromages) ;
Si j’étais un écrivain, je serais Alexandre Dumas ;
Si j’étais un héros, je serais Mike S. Blueberry ;

Si j’étais un train, je serais en retard et puis,
Si j’étais une chanson triste, je serais chantée par Pink Floyd ;

Et comme dirait Kipling…
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de toute une vie,
Et sans dire un seul mot te mettre à reconstruire…

(à suivre)

Avertissement

Cette liste est garantie 100% pure subjectivité, mauvaise foi et complotisme.

Mangaka sensei

Ce matin je vais rendre un modeste hommage à mes dessinateurs de bande dessinée préférés. Les meilleurs, les cadors, les génies incontestables de l’univers connu.

En vrac, je citerai Mœbius & Jean Giraud, George Herriman et Jean de Brunhoff. Y en a-t-il d’autres ? Oui, certes. Mais ces trois-là remportent résolument la timbale et le pompon. En deuxième rideau, parce que je suis pas salaud, je ferai une place au chaud dans mon cœur à Fred, Franquin, Hergé, Lorenzo Mattotti, Mézières…

Dans la catégorie peinture, je citerai David Hockney et William Blake

(à suivre)

Avertissement

Cette liste est garantie 100% pure subjectivité, mauvaise foi et complotisme.

2021 : la grande réinitialisation *

2020.23-29 — Agfa Vista Plus 200, Zeiss C-Sonnar T* 50mm f1,5 ZM

Nous voilà beaux. Une nouvelle année commence et malgré les milliards de gens qui ont faim, il faut quand même élaborer de bonnes résolutions pour faire avancer le schmilblick dans le bon sens.

Ready 7 Go 4 Atari Banzaï, les amis (ça veut rien dire mais c’est jouissif comme si je savais parler le japonais du futur).

Gagner un peu de pognon, tiens. Pas n’importe comment, entendons-nous ; par mon art — photographique en l’occurrence. Le comment n’est pas d’une limpidité foudroyante, pourtant. Dans une chaîne de causalité plus longue que les séquences supectes de l’ADN du SRAS-Cov-2, je me perds irrémédiablement dans une brume qu’un auteur de science-fiction en manque ignoble d’inspiration qualifierait de quantique. Moi pas. Moi je dis que ça patine dans la semoule, même si j’entraperçois les premiers pas d’un long chemin menant je ne sais où.

Je vais commencer par m’associer avec deux photographes de grand chemin, des cadors à poil dur, des aguerris du bitume, des coriaces du 48e parallèle, dans une publication résolument aventureuse, si ce n’est un poil interlope. Mais, chut…

Je vais aussi continuer à laborieusement élaborer et faire imprimer à compte d’auteur auto-proclamé et auto-édité des carnets dont la qualité qui me fascine le plus est la couture en fil Singer de la reliure — en fil coloré !

Comme dirait notre ministre de la Santé : si quelque chose a fait la preuve de son échec et de son inutilité, alors persévérez, que diable. Si je l’écoutais, j’arrêterais immédiatement de publier ces carnets sympas… sait-on jamais, ça pourrait marcher ! Heureusement, je ne l’écoute pas.

Une exposition ! Crac boum, hue !
Mais après, ça devient flou.

Comment franchir le cercle qui sépare les pauvres, les sans dents, les non-essentiels, les gilets jaunes, les 99%, ceux qui ont la flemme de traverser la rue pour trouver un travail de photographe, etc. de l’élite globaliste, transhumaniste, hors-sol, peu avenante, non-empathique, sociopathe, apôtre du Grand Reset et du totalitarisme sanitaire, mais si… riiiiiiiiiiiiiiiiiiiiche ? Rage et désespoir ! Comment ?

Retournant le problème dans un autre sens, je me demande si je n’ai pas une furieuse tendance à associer de manière plus ou moins subcocasse la réussite matérielle et la noirceur de l’âme. Même si à partir d’un certain niveau de revenu (1 milliard de dollars net par an à la louche — on ne parle pas du notaire de province, et des exceptions existent, bien entendu), le spectacle donné par la richesse laisse sur le carreau, un peu nauséeux. On peut viser plus haut que le RSA ou le SMIC sans vendre son âme, non ? Oui, quand même, je crois bien, mais mon inconscient a du mal à l’admettre, ce salaud m’en veut.

Tout ça est confus, un problème de… riche, diront les mauvaises langues. Il faut que j’invente une solution mentale, psychique, spirituelle et élégante à ce casse-tête qui fait bien chier (c’est là son unique qualité). Après tout et tout ça pour ça, disons-le tout net : bouge tout ton cul, Boyan le toubab de tous les dangers !

J’aurai au moins trouvé ma devise pour 2021.

* Je déclare bien entendu n’avoir aucun conflit d’intérêt avec un labo pharmaceutique.

Le clochard Poppins

© Boyan Drenec
2020.14-07 — Kodak Ektar 100, MS-Optics Apoqualia 35mm f1,4, Leica M

Prenez-en de la graine bande de petits salauds ! Mary Poppins n’a jamais cotisé à l’URSSAF. D’ailleurs elle n’était pas assurée et n’avait pas d’autorisation administrative.

Elle bossait au noir pour l’amour de l’art.

L’école des cygnes

© Boyan Drenec
2020.15-39 — Kodak Ektar 100, Zeiss C-Sonnar T* 50mm f1,5, Leica M

Ne donnez pas de pain à manger aux cygnes, ou aux oiseaux en général, c’est très mauvais pour eux (ils en meurent, parfois). Des grains de maïs et de la salade, ça leur convient.