La photographie est la mémoire de la lumière, son fossile. Et la photographie est l’histoire de la mémoire.
Pour le moment, cette conclusion, même provisoire, me satisfait.
Daido Moriyama / Mémoires d’un chien p. 135
Boyan Drenec
La photographie est la mémoire de la lumière, son fossile. Et la photographie est l’histoire de la mémoire.
Pour le moment, cette conclusion, même provisoire, me satisfait.
Daido Moriyama / Mémoires d’un chien p. 135
J’ai plutôt la sensation que toutes les cellules de mon corps bruissent, s’inclinent vers ces myriades de pétales enflammés. Je me sens étourdi, incapable de me concentrer et de conserver ma sérénité. Pendant toute cette période, la perception des fleurs de cerisier ocvupe un coin de mon cœur. Une image délirante de l’archipel m’obsède alors : les fleurs de cerisier se propagent, envahissent tout le Japon, telles des bactéries pathogènes. D’innombrables gens au visage inexpressif, sans yeux ni rien, se bousculent, grouillent sous ces arbres, et une sorte de folie passagère traverse le pays…
Daido Moriyama / Mémoires d’un chien p. 132
Les souvenirs nocturnes ont quelque chose de triste. Cela n’a pas forcément à voir avec les blessures du cœur : le soulagement apporté par la lumière et la crainte provoquée par l’obscurité sont une malédiction qui a toujours existé et qui est intrinsèque à l’homme.
Daido Moriyama / Mémoires d’un chien p. 49