Depuis un mois que je me suis mis à la pellicule photo argentique, il est temps de faire un bilan, et je vais commencer par le négatif (sans mauvais jeu de mots) :
— Ça ralentit indubitablement la production d’images. On pourrait débattre de la nécessité du « slow » dans une époque de « fast » barbare, mais je suis quand même frustré d’avoir fini de traiter aussi vite mon lot de photos. Et mon retard alors ? Hein ? Comment je vais faire pour accumuler du retard dans le traitement de mes photos maintenant ? Sortir plus et faire plus de photos ? Hm…
— La dépendance vis-à-vis d’une boutique de photographie pour le développement et le scan. Et encore, j’ai la chance d’en avoir une à 20 mètres de la maison qui me fait le combo pour 530 roubles par pellicule. Cependant, je lui ai demandé de me faire des « flats scans » avec un max d’info et sans pré-traitement au niveau du scan mais il ne veut pas. Tout est automatisé pour une efficacité et un rendement maximum. Si je veux voir le côté plein du verre, il a accepté de me faire des scans en tiff à 48 bits de profondeur de couleur, ce qui m’assure une plus grande marge de retouche et de récupération des images.
Quand au positif :
— La qualité numéro 1 de l’argentique est indiscutable et frappante : c’est l’aspect « chaleureux » de la texture des images. Ces mondes étranges et science-fictionnesques à la périphérie de notre champ de vision, c’est quand même ce grain particulier qui les évoque avec le plus de force. Voilà quelque chose qui m’embêterait presque un peu, à dire vrai. Si je veux sérieusement exploiter cette veine, il va falloir que je résolve le problème du développement et du scan. Développer soi-même n’est pas insurmontable, et j’ai commencé à regarder des vidéos didactiques sur internet qui montrent comment faire. Le scan ne sera pas une étape anodine non plus, mais là aussi, on peut trouver des guides sur le web. L’ensemble représente pas mal de travail en plus, mais c’est faisable. La question reste en suspens, est-ce que ça en vaut la peine ? Surtout dans la mesure où je n’ai pas fait le tour du numérique — on en est même loin.